Depuis que la maison MoFi est passée à la conception d’enceintes ambitieuses – avec la complicité d’une pointure du genre, Andrew Jones – elle semble franchement inarrêtable. Après l’imposante SourcePoint 10 et la surprenante SourcePoint 8, Mesdames et Messieurs, voici venue la SourcePoint 888 : une enceinte colonne trois voies à laquelle il va être difficile de résister.
La concurrence est, comme à l’accoutumé, très rude à Munich cette année, mais cela n’a pas empêché le public de sortir de la salle MoFi un sourire béat aux lèvres. Il faut dire que la SourcePoint 888 a de quoi faire son petit effet : elle adopte un transducteur en pulpe de papier concentrique de 20cm/8 pouces de diamètre - le même qui équipait judicieusement la petite SourcePoint 8 - associé à deux haut-parleurs de graves de 8 pouces eux aussi – 3 x 8 donc. Le premier accueille en son centre un tweeter de 25mm à dôme souple et à large bobine mobile. Les deux autres prennent en charge les fréquences les plus profondes – en dessous de 130Hz – laissant ainsi leur homologue concentrique se dévouer principalement aux médiums et aux aigus. On retrouve également sur la belle le système d’aimants en néodyme « Twin Drive » et son champ magnétique parfaitement uniforme, dénué de toute distorsion, ayant amplement fait ses preuves sur les enceintes qui la précèdent. Là encore, chaque haut-parleur se voit octroyé une chambre isolée sur mesure, dont la structure fortifie considérablement l’enceinte et diminue significativement les résonances éventuelles.
Esthétiquement, un heureux air de famille subsiste : un coffre dense aux lignes nettes - rendu élégamment élancé - et aux finitions impeccables – noir, blanc ou noyer – et une épaisse façade avant, au minois taillé comme une pierre précieuse pour envoyer paître les diffractions potentielles. Un charisme intelligent qui prouve que la SourcePoint 888 sait rendre l’utile à l’agréable.
Une colonne sublime, qui devrait ravir les amateurs de graves caverneux : chers amis, avec la SourcePoint 888 vos frissons sont garantis, c’est promis.