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Cabasse THE PEARL Pelegrina

THE PEARL Pelegrina : Nouveau flagship Cabasse

30/09/2021
Levé de voile et écoute du nouveau fleuron breton

Bien que les annonces de nouveautés ont souvent lieu lors d’événements majeurs comme le High End à Munich ou encore plus localement le Paris Audio Vidéo Show, la période de la rentrée est, elle aussi, régulièrement propice aux annonces. C’est le cas cette année pour Cabasse qui a envoyé ses invitations aux derniers jours d’août pour un nouveau haut de gamme.

Nous voici donc au rendez-vous mi-septembre au cœur de Paris pour cette présentation de la maison bretonne. Jusqu’à l’annonce officielle le matin même, rien n’avait fuité et nous sommes donc réuni pour ce nouveau modèle qui vient compléter la famille THE PEARL, la Pelegrina.

 

 

Un peu d’histoire…

Événement anniversaire oblige, nous commençons par un retour sur l’histoire de la marque. Les plus affutés sur l’histoire de la marque noteront que 2021 n’est pas réellement l’année anniversaire. Cabasse a en effet vu le jour en 1950, mais le COVID a eu raison des projets des bretons. Nous retraçons ensuite l’évolution du haut-parleur coaxial qui a fait la renommée de la marque. Tout d’abord en coaxial 2 voies classique en 1952, qui aura ensuite équipé le cinéma du Grand Rex à Paris, le coaxial permettant une diffusion plus large comme il est nécessaire dans une salle de cinéma, comparé aux solutions traditionnelles. En 1974, le coaxial 3 voies permettra à Cabasse de remporter un concours à l’aveugle destiné à choisir les enceintes qui équiperont Radio France. Enfin en 1993, il passera un cap qui perdure jusqu’à aujourd’hui en se déclinant en 4 voies. C’est d’ailleurs cette technologie qui équipera la Sphère 13 ans plus tard. Pour retracer plus en détail ce parcours de 70 années sur la cote bretonne, nous vous invitons à feuilleter la brochure anniversaire que Cabasse met à notre disposition.

 

Accéder à la brochure en ligne

 

En parallèle de la recherche faite sur l’amélioration du haut-parleur, Cabasse s’est également développé dans le monde de l’actif. Depuis 1958 et sa première paire d’enceintes amplifiée, Cabasse n’a eu de cesse de continuer à jongler entre ces 2 mondes. D’autre part, l’ajout du réseau depuis les années 2010 a permis aux ingénieurs d’aborder le streaming, bien sûr, mais au-delà de celui-ci, d’améliorer leur manière d’aborder l’optimisation à domicile. Alors qu’il était nécessaire qu’un ingénieur se déplace physiquement pour s’assurer que les Sphères sont effectivement placées et calibrées convenablement, le réseau permet désormais un même niveau d’expertise et de service à distance. Tous ces développements avaient amené en 2018 au lancement de THE PEARL, puis aujourd’hui de THE PEARL Pelegrina.  

 

De chiffres…

Sur le papier, la Pelegrina a de quoi séduire les férues de chiffres. 134dB, réponse en fréquences jusqu’à 10Hz et 3700W RMS par canal – 7 240W en crête – le tout dans un design similaire à THE PEARL, quoi que plus imposant. THE PEARL Pelegrina est une boule de 48cm de diamètre et culminant à 1,20m – sur pieds donc. La section passive prenant la totalité de l’espace disponible dans le coffre, on trouvera toute l’électronique dans l’embase du pied, confirmant que la Pelegrina ne pourra en être séparée. Sont présentes, des entrées Ethernet, SPDIF pour les numériques mais également RCA et XLR pour l’analogique. Les plus exigeants auront donc le plaisir de connecter les Pelegrina au sein d’un système entièrement symétrique, on peut le souligner.

 

Notons que, malgré leur format et ce qu’on pourrait imaginer, la Pelegrina n’affiche pas un poids pharamineux, « seulement » 45 kg sur la balance.

Revenons sur l’amplification un instant afin de couper court à tout préjuger malveillant. Comme nous l’explique Pierre-Yves Diquelou, Directeur de l’ingénierie, l’amplification choisie est volontairement supérieure à ce que les enceintes auront besoin dans la majorité des écoutes. Le choix vient plutôt de ces moments où vos musiques demandent impact, réactivité et profondeur. La puissance en crête est ici très importante, même l’espace de quelques secondes. Le haut-parleur de 30cm est – sur le papier en tout cas – capable de descendre jusqu’à 10Hz, nous y reviendrons plus bas mais les écoutes que nous avons faite sur place ont plutôt été convaincantes de ce côté-là et les choix des ingénieurs ne peuvent qu’être loués à l’écoute.

 

 

Dernier point technique, le convertisseur est capable de décoder les fichiers haute résolution grâce à un DAC 32bits / 768kHz. Aucun soucis donc pour écouter vos fichiers HiRes locaux ou encore streamer via Qobuz et sa bibliothèque de fichiers haute résolution.

Avant de passer aux écoutes, Christophe Cabasse nous rappelle que ces enceintes sont entièrement conçues et fabriquées en France, dans l’usine brestoise de Cabasse. Cocorico !

 

Avant de laisser place à la musique

 

 

Aux premières notes de What is Love d’Ayo, la guitare nous fait sourire. Le détail transmis par les Pelegrina est marquant. Puis la voix de la chanteuse allemande entre en piste. On est très vite impressionné par les timbres et la justesse de ce qui nous vient aux oreilles. La pièce n’a rien de parfaite – certainement sous-dimensionnée même pour le calibre des enceintes – avec ses 45m² et les résonnances qu’elles favorisent. Mais on reconnait sans difficultés de belles qualités aux Pelegrina malgré cela. Les basses sont présentes sans chercher à en faire plus que nécessaire. 

On retrouve très clairement la magie que l’on a pu avoir avec le PEARL Sub couplé aux Baltic 5, grâce au point source notamment, qui fait l’histoire de la marque.

Nous est proposé ensuite un « cover » de Michael Jackson, Billie Jean par WinterPlay. Là encore la voix est un atout certain des enceintes, elle est juste. On a devant nous une belle présence, sans jamais sembler voilée. C’est la trompette qui montrera toute la puissance de ce titre. La force qu’elle présente montre toute la beauté de cette reprise. L’équilibre entre les instruments nous charme, les percussions sont présentes et donnent une rythmique facile à suivre alors que la contre-basse remplit naturellement toute la pièce.

C’est au tour de Manu Dibango de nous rejoindre avec Andy’s Tune. Après une introduction précise et sans bavure, c’est au tour de la basse de faire une entrée… fracassante. À aucun moment nous ne ressentons un manque dans les basses, là encore ce titre montre tout le potentiel des Pelegrina et met en lumière les choix judicieux des ingénieurs. Mais leur impact nous laisse sans voix. Le jeu de batterie lui aussi est précis et avec de l’impact jusqu’à le ressentir physiquement. L’image sonore et la beauté des timbres sont remarquables. Ce morceau est également intéressant par la fatigue qu’il peut apporter lorsque le système n’est pas équilibré. Il n’en est rien ici malgré un volume généreux de l’écoute. Nos impressions ne font que se confirmer avec le saxophone, lui aussi très propre et naturel. On ressent toute la force de l’instrument.

 

 

On terminera ensuite avec 2 morceaux aux qualités inverses. Tout d’abord Liberty d’Annette Askvik met en lumière la légèreté de la voix. Ce titre est rempli de détails et de subtilité, dans la fragilité de la voix notamment. En fin de morceau le duo de voix est très distinct, plus que nous avons l’habitude d’entendre dans les présentations / salons. Arrivent ensuite les violons, mettant en lumière la dynamique du morceau et la capacité des enceintes à la retranscrire avant de laisser place au saxophone qui marque une certaine force dans ce titre fragile. Puis le piano nous impressionne par le niveau de détail qu’il en ressort. On ressent nettement la frappe des marteaux sur les cordes.

Le dernier morceau de ce belle après-midi n’aura pas été choisi au hasard. Il devait impressionner et rester en tête. On finira donc par Another Brick In The Wall de Pink Floyd. Effet garanti par le jeu de guitare et les percussions, aussi propres et impactantes que l'on attend de ce morceau. On tape du pied, on ressent la puissance dans tout le corps. Lorsque le chœur de voix des enfants apparaît, on compterait presque chacune d’elle individuellement tellement la scène est précise. On a souvent l’habitude d’entendre le riff prendre le dessus sur le morceaux, aujourd’hui l’équilibre est parfait avec la batterie et la voix. 

 

Après les écoutes les avis sont unanimes, Cabasse a encore fait un travail remarquable avec ce modèle. On est honnête avec vous, on craignait un peu que les Pelegrina ne soient « qu’une PEARL plus imposante », certes avec une ingénierie plus soignée encore, mais présentant des limites de même nature. La réponse est non, très clairement. Elles sont extraordinaires pour des enceintes actives, on pourra peut-être noter un côté « épais » dans le bas du spectre mais celui-ci nous semble inhérent à ce genre d’enceintes – la pièce d’écoute n’aidant pas non plus. On retrouve néanmoins bien l’acabit du filtrage et de la quadri-amplification active.

 

L’équipe nous rassure en préférant parler de Pelegrina comme une déclinaison des Sphere plutôt qu’une grande PEARL. Ce modèle est en tout cas plus « HiFi » que sa petite sœur. 

Mais alors le prix nous direz-vous ? Ces PEARL Pelegrina sont proposées à 25 000€ la paire, certes un budget conséquent, mais cohérent avec le catalogue actif de Cabasse afin de proposer un modèle actif référence.

 

Notre présentation s'est faite à Paris, mais nous avons tout de même eu droit à une carte postale de Plouzané !

 

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